
Comment étaient utilisés les instruments avant l'ère moderne?
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La musique orientale n’est pas simplement une tradition musicale : elle est l’écho d’un héritage millénaire, profondément ancré dans les sociétés du Moyen-Orient et d’Asie centrale.
Avant l’ère moderne, les instruments traditionnels orientaux ne servaient pas uniquement à divertir — ils rythmaient la vie spirituelle, accompagnaient les souverains, soutenaient les armées et même soignaient les corps et les esprits. Cette richesse culturelle, encore vivante aujourd’hui, fascine par sa profondeur historique et symbolique.
Voici trois grands domaines qui illustrent leur importance.
1) Des instruments au service de la spiritualité
Dans les civilisations orientales anciennes, la musique n’était pas une simple distraction : elle était perçue comme un canal entre le monde matériel et le divin.
Les instruments jouaient un rôle fondamental dans les cérémonies religieuses, notamment au sein des pratiques soufies et zoroastriennes.
Le ney, flûte en roseau à l’intonation douce et aérienne, est un parfait exemple de cette dimension mystique. Utilisé par les derviches tourneurs lors des rituels soufis, le ney n’était pas seulement joué, il était vécu comme une prière, un souffle sacré.
Autre exemple emblématique : Le qanun, cithare sur table aux cordes pincées, dont les sonorités célestes accompagnaient les lectures spirituelles dans les écoles religieuses et les palais.
Même les percussions n’étaient pas en reste : le daf, tambour circulaire souvent orné de clochettes, participait à la transe dans certaines danses rituelles d’Iran et de Turquie. Ces instruments étaient considérés comme des vecteurs d’élévation de l’âme, capables de purifier l’esprit à travers la musique.
Loin d’être accessoires, ces instruments étaient perçus comme des ponts sacrés entre l’homme et l’invisible.
2) Un raffinement au cœur des palais royaux
La musique était aussi un art de cour, cultivé avec soin dans les palais de Bagdad, Damas ou Ispahan.
Les rois et sultans du Moyen-Orient voyaient en elle un symbole de puissance et de civilisation. Les musiciens de cour, souvent formés dès leur plus jeune âge, utilisaient des instruments d’une grande finesse technique, tant dans la fabrication que dans l’exécution.
Le oud, luth au manche court et à la caisse bombée, était l’instrument noble par excellence. Joué en solo ou en ensemble, il offrait une profondeur sonore idéale pour interpréter les maqâms (modes mélodiques orientaux) complexes.
Dans le cadre luxueux des salons royaux, les musiciens s’accompagnaient aussi du santur, instrument à cordes frappées au timbre cristallin, ainsi que du kamancheh, ancêtre oriental du violon, pour créer des pièces raffinées destinées à émerveiller l’auditoire.
Santur:
kamancheh:
Ces performances n’étaient pas de simples divertissements, mais des expressions artistiques sophistiquées, aussi importantes que la poésie ou la calligraphie.
3) Une fonction thérapeutique et spirituelle
Moins connu du grand public, le rôle thérapeutique de la musique orientale est pourtant bien documenté dans les traités de médecine persane et arabe.
Dès le IXe siècle, des savants comme Al-Farabi et Avicenne recommandaient certaines mélodies pour traiter l’anxiété, les troubles du sommeil ou les déséquilibres émotionnels.
Les hôpitaux islamiques médiévaux, appelés bimaristans, intégraient même des séances musicales dans leurs protocoles de soin.
Le rebab, instrument à cordes frottées proche du violon, produisait des sons longs et modulés particulièrement apaisants. Associé au ney, il accompagnait les patients dans des moments de repos ou de méditation.
Rebab:
Cette approche de la musicothérapie reposait sur l’idée que chaque maqâm influençait l’humeur de façon spécifique — certains apportaient la joie, d’autres la sérénité, ou encore la concentration.
Bien avant la médecine moderne, les civilisations orientales avaient compris le pouvoir curatif des sons sur le corps et l’esprit.
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